{{ :pantheon:pantheon.gif }} ====== La Bibliothèque Sacrée ======
{{divers/img/parchemin.png|Parchemin}} Quelques textes parlant de dieux et de religions sont ici rassemblés. Ils ont la plupart du temps été écrits par des élus, mais tous ceux qui veulent participer sont les bienvenus et peuvent envoyer des textes.
* [[#Azad et Cosmologie par Bilbo, Élu d'Azad]]. * [[#Bréviaire du jeune Sectaire d'Hôrosis, par Shanys]]. * [[#Duel au temple de Kaïn, par Gluk et Zorïn]]. * [[#Furrinus, le Premier Dieu par Taleara, Moine de Furrinus]]. * [[#Mon Choix, par Kayle, Élu de Shain]]. * [[#Manuscrit trouvé un soir d’hiver dans la taverne de la Baie par l'Élu de Faun]]. * [[#Poèmes et prières à Vénéra par Héméra, Prêtresse du Temple]]. * [[#Prières, par Azelun d'Aexarn, Élu de Shanya]]. \\ Remarque : ces textes datent de différentes époques, il ne faut donc pas se surprendre que les élus aient changé entre-temps. ===== Azad et Cosmologie, par Bilbo, Élu d'Azad ===== Ayant eu l'honneur d'avoir été choisi par Azad, le Dieu Errant, pour être son porte-parole en ces lieux, je me dois de le faire connaître. Pour cela, j'ai choisi de démontrer pour quelles raisons il est unique parmi le panthéon. Azad est le dieu de la liberté et du chaos. Mais attention, pas du chaos comme on le connaît à la fournaise, le chaos destructeur. Le chaos d'Azad est l'inverse de l'ordre. Il est opposé à la discipline qui empêche les hommes d'être libres. Son but est simplement de permettre à chacun de prendre ses responsabilités et de les assumer au lieu de se cacher derrière la discipline, la loi ou des ordres quelconques. C'est seulement ainsi que l'on peut être vraiment libre, car l'on ne doit alors rien aux autres. Ainsi, Azad ne donne aucune obligation ou contrainte, seulement un objectif : être libre et indépendant et aider les autres à le devenir, s'ils en sont capables. Ici se trouve la spécificité d'Azad : il propose le développement intérieur, un chemin que chacun doit parcourir seul, au lieu d'imposer une vision du monde et de pousser ses adeptes à modifier leur entourage pour qu'il leur ressemble. Il ne se sent donc pas concerné par le conflit qui oppose les dieux de la lumière et les dieux des ténèbres et n'y intervient que de temps à autre, tantôt dans un camp, tantôt dans l'autre, mais toujours pour servir ses buts particuliers. Cette position est également particulière dans le panthéon, car les autres dieux soit participent activement au conflit, comme Vénéra et Ananke, soit l'ignorent totalement, comme Furrinus par exemple. Azad est donc un dieu différent de tous les autres, probablement parce qu'il ne vient pas de ce continent. En effet, il est apparu dans les grands déserts du continent d'Ichabald. C'est là, parmi les tribus nomades des seigneurs des sables, que ceux qui suivent ses préceptes sont les plus nombreux. C'est de là que je viens, moi qui eus l'honneur d'être désigné comme son représentant sur cette terre. =====Bréviaire du jeune Sectaire d'Hôrosis, par Shanys===== //[Il y a de nombreuses façons de jouer un(e) Sectaire, tout en respectant le RP de la classe. Ceci n'est qu'un exemple, un exercice de style. Le texte de Shanys est sensé faire partie d'un manuscrit regroupant les opinions de divers Sectaires. Ces autres écrits n'existent pas, pour préserver la liberté de jeu de chacun.]// **PARTIE IV. Le manuscrit de Shanys** A l'heure de son ordination, le jeune Sectaire entr'ouvre sans le savoir une porte derrière laquelle l'attend une tâche colossale et d'autant plus gratifiante. Tout à la joie de mettre sa foi au service de son Dieu, de son souverain, de sa cité et de ses concitoyens, le novice ne mesure pas forcément les difficultés à venir ni les moyens dont il dispose pour en venir à bout. Et cependant, sans s'en rendre compte, il a déjà en main tous les outils nécessaires à l'accomplissement de ses devoirs. Par la grâce d'Hôrosis, louée soit sa sagesse, tout est déjà écrit en sublime simplicité et clarté. Le Sectaire doit : - Accomplir diverses cérémonies pour le Dieu,\\ - Faire des recherches sur le passé de la Pyramide,\\ - Répandre la parole d'Hôrosis de par le continent,\\ - Veiller à la sécurité de Balamoun et des ses habitants, ainsi qu'au respect de sa culture. Et il doit le faire en obéissant aux Commandements d'Hôrosis, qui sont : - Agis toujours de manière responsable et sage.\\ - Respecte la Mort et fait la respecter, c'est la seule chose qui soit commune et égale pour tous.\\ - Ne porte pas de jugement sur ce que font les autres, le Bien et le Mal sont des notions relatives, seuls les dieux peuvent juger en toute équité.\\ - Aide la Pyramide à retrouver son ancienne gloire en assistant tous ceux qui y vivent. De par ce qui précède, l'oeuvre du Sectaire consiste en une subtile alchimie entre le sacré et le profane, entre le divin et l'humain, en se servant de l'un pour sublimer l'autre. Parfait équilibre, totale symbiose. En un mot : harmonie. Le choix d'un qualificatif artistique n'est pas le fruit d'une plumitive divagation, ni de la recherche d'un effet de manche creux et vaniteux. Le Sectaire se doit d'être comme le peintre devant la toile vierge. En tête, l'enseignement du Maître et la pratique de l'art. En main, la palette des couleurs, et il n'est point besoin d'en avoir cent. Les trois couleurs primaires, le blanc. Ni plus, ni moins. A partir de ce peu, l'artiste sait faire naître le bois, le métal, la chair, le verre, la pierre, l'étoffe, la plante, la lumière et l'ombre, le regard et l'émotion, qu'il restituera en une parfaite composition. De même le Sectaire, à partir des simples Commandements d'Hôrosis et de la liste des tâches qu'il a à remplir, saura t-il composer une oeuvre qui servira tout à la fois son Dieu, Pharaon son souverain, et ses frères et soeurs du peuple de la Pyramide. Servir est bien la clé de tout. Servant, et non point servile, ce qui rend sa noblesse au serviteur, et il doit en être ainsi, en toute vérité et humilité. Le jeune Sectaire se gardera de l'orgueil. Il progressera non pas par ambition, mais parce que meilleur il sera, mieux il servira. Il aura constamment à l'esprit l'Oeuvre Commune, s'intéressera aux talents des autres acteurs de la Pyramide, et veillera à ce que son travail complète et enrichisse le leur, au lieu de rivaliser stérilement. Il partagera, sous réserve du respect des lois et l'approbation de ses Maîtres, ce qu'il aura appris et réalisé. Il laissera témoignage de son travail. Et ce disant, le novice n'oubliera jamais que d'aucuns, plus sages et avisés que lui, ont décrété que certains lieux et certains savoirs ne sont accessibles qu'aux seuls membres du clergé. En attendant de comprendre pourquoi, il mettra ses pas dans ceux de ses ainés. Prudence et silence seront ses alliés. Ses Maîtres sauront pour lui ce qui doit être dit et ce qui doit être celé. Ainsi me sont apparues, par la prière et la méditation, les bases sur lesquelles j'ai commencé mon travail. Ces quelques lignes, et celles qui suivront, ne prétendent pas être exhaustives, ni contenir toutes les vérités. Elles peuvent être entachées d'erreurs dues à l'inexpérience. Nos faiblesses humaines nous font souffler par mégarde la plupart des flambeaux qu'Hôrosis nous tend pour nous guider sur notre route. Mais le chemin qui mène à la perfection est si étroit qu'une petite chandelle suffit parfois à l'éclairer... {{:pantheon:horosis.png|}} ...alors viendra la première difficulté du noviciat : par où commencer ? Le soir de son ordination, le jeune novice sera bien inspiré de choisir une haute terrasse, de laquelle son regard embrassera toute la ville, et de méditer dans la fraîcheur vespérale. Les Commandements d'Hôrosis et la liste des tâches qu'il a à accomplir ne sont que les bornes du chemin. Il a toute liberté, à l'intérieur de ces limites, d'oeuvrer. Il faut avoir conscience que tout, ou presque tout, reste à faire. La Pyramide émerge à peine d'un abandon de nombreux siècles. Un tel sommeil ne se chasse pas aisément. Autour de l'édifice sacré s'est bâtie une ville, dont il faut faire prospérer la culture, tout en tâchant de tirer de l'oubli l'obscure culture des Anciens. C'est une renaissance. Que le novice ne compte que sur lui-même, et ne soit pas surpris d'entendre jérémiades et railleries venant d'esprits forts qui parcourent les rues en se pinçant le nez, bien qu'ils aient choisi de s'établir là, et que personne ne les y retienne. Il ne s'arrêtera pas non plus à la condescendance des visiteurs. Ils ont contemplé ailleurs des choses plus glorieuses et trouvent pathétiques les progrès timides qui sont les nôtres. Ils n'ont ni la patience, ni l'humilité que le Désert nous apprend. Ils ne sont pas du Sable. La plupart d'entre eux ne comprennent rien à Balamoun. Ils sont comme l'idiot qui se penche sur un puits, voit le reflet des pierres sur l'onde, et en déduit que le puits est à sec. La patience est une vertu indispensable, et tout particulièrement quand les étrangers s'inventent à propos du travail des prêtres d'Hôrosis un savoir qu'ils n'ont pas et débitent une litanie d'âneries. Aussi faut-il prendre sur soi, garder à l'esprit que notre cité est réputée pour sa tolérance. Ceci explique d'ailleurs cela. Les fâcheux font les fâcheux chez nous parce qu'ils y trouvent la liberté de le faire. Ailleurs, ils ont la prudence de se taire, sachant ce qui peut leur en coûter de faire les coqs. Nous qui savons qu'ils comparaitrons devant le Dieu dépouillés de tout ce qui avait pu faire leur fierté et leur pouvoir, soyons indulgents. Toi, le novice qui me lit, chasses de ton esprit toutes ces futilités. De ta terrasse, dans la pénombre du soir, écoutes le vent qui t'apporte les fragrances poivrées du Désert Eternel et les notes de musique de celui qui joue du rebec pour son amoureuse. Sens dans ton ventre le coeur de Balamoun qui bat. Apprends à voir ! Cette lueur tremblotante, c'est le feu que la mère active pour le souper. Autour, il y a le père et sa fatigue d'un jour de labeur, et les enfants qui regardent les flammes, et la promesse du conte du Pêcheur et de l'Effrit qu'on leur racontera s'ils sont sages. Ce trait de fumée au dessus du caravansérail, ce sont les houkas des nomades qui attendent en silence le verdict du plus ancien d'entre eux, à qui ils ont confié l'arbitrage d'un litige. Lui prends son temps. Sa peau est tannée et recuite comme le pain. Ses yeux sont deux diamants dans un visage de cire. Il a vu se lever des milliers de soleils. Cet éclat de voix lointain, c'est la femme qui houspille son époux. Le sable et la poussière entrent et s'insinuent partout. La porte va t-elle se fermer toute seule ? Là encore, ces deux silhouettes furtives qui marchent. Lui prend une voix grave, rassurante, murmure des mots doux, pose une main sur sa taille. Elle, se dérobe pour le plaisir de le voir essayer encore, secoue ses longs cheveux en faisant non de la tête, mais lui coule de biais de petits regards et sourires encourageants. Ils vont s'aimer cette nuit dans l'ombre complice. Mais suis-je sûre d'avoir bien vu ? N'était ce pas plutôt deux marchands, dont l'un presse l'autre de régler une dette ? Ou deux détrousseurs complotant un mauvais coup ? Je ne sais plus. La ville m'envoie un million de voix, un million de bruits, un million d'odeurs. Ce vénérable vin qui me tourne la tête abat mes défenses et tout Balamoun maintenant y tourbillonne, enivrante, palpitante de vie, prête à se livrer comme une amante qui attend juste qu'on s'intéresse à elle, et qu'on l'aime. Elle est là, étendue devant moi, nonchalante. Ses grands yeux noirs sont soulignés d'un trait de khôl. Les paumes de ses mains sont marquées d'arabesques. Ses hanches sont pleines comme les dunes. Des bracelets brillent au dessus de ses petits pieds nus. A moins que ce soit mon amante, tout près de moi, qui sourit de ma légère ivresse. Qu'importe. En aimant l'une, j'aimerai l'autre, et les servirai toutes deux. Toi qui me lis, tout est là : aimer pour servir. Le Mnevis coule paisible. Le blé lève dans l'échiquier délicat des parcelles. Les voix des ancêtres somnolent dans la bibliothèque et n'attendent que toi pour les écouter. Tout ton travail est un acte d'amour pour ta Terre et ceux qui y vivent... ===== Duel au temple de Kaïn, par Gluk et Zorïn ===== //**(Par Gluk, le 01 Novembre 2004)**// Comme beaucoup le savent, la spiritualité de Gluk s'oriente énormément vers Vanedhan, cela en devient presque sa vie, mais il prie aussi Kaïn, car il a conscience que le commerce et l'art se doivent d'être défendus par les armes, sans quoi, il ne seraient que greniers exposés aux pilleurs. Un nain du nom de Zorîn le savait particulièrement car il partageait le même type de religion.\\ Mais lui, il voulait par dessous-tout devenir un vrai guerrier, et par n'importe lequel, un prêtre de Kaïn.\\ Pour attirer le regard de cette divinité, il choisi donc de défier Gluk en duel et dans le temple de Kaïn, signe supplémentaire d'allégeance à son Dieu. L'artisan avait accepté, et le lendemain matin, tous deux entrèrent dans le temple.\\ Quelques longues minutes plus tard, Gluk sorti, seul... **L'artisan fait place au guerrier : Duel sur le chantier.** Après de long mois de travail, dont j'ai déjà parlé, mon ami Zorïn est revenu me voir.\\ Il avait tout notre matériel pour l'exploration, il arborait toujours fièrement l'armure que je lui avais offerte ainsi que la hache que je lui avais prêté.\\ Il voulait un duel dans l'antre de Kaïn, et un refus de ma part aurait été une insulte.\\ Quitte à se battre, donc, j'ai préféré accepter. Au matin, nous voici tous deux au temple.\\ Je suis à 10 mètres de lui, arc tendu bandé...\\ J'attends sa course, j'ai choisi d'utiliser la même technique que contre Cabirus à une variante près...j'espère qu'elle me donnera la victoire! Zorïn pousse un cri de guerre qui sera bientôt célèbre: "Par Kaïn, mon honneur, et sa Gloire." Le nain part, et directement, je vise un genou... sous la douleur il ralentit, et moi, je retire au même endroit.\\ Quand il est retouché, il croise mon regard...il à compris ce que je veux faire, alors il repart.\\ Le temps pour moi de tirer une troisième fois, dans l'épaule...\\ Il ralentit encore, mais je n'ai pas le temps de bien viser ma quatrième flèche...je le touche plus par chance qu'autre chose...et cela le déstabilise. Il frappe mal, tant mieux, je fais un tour sur moi même pendant lequel je lance mon arc au sol, je pensais finir à la main ce combat...\\ J'espère qu'il ne se reprendra pas trop vite...\\ Mais je me trompe, les nains sont d'étonnants guerriers! Zorïn est conscient de son avantage et frappe à nouveau.\\ J'utilise tout ce que je connais pour éviter le tranchant, et à deux reprises, le plat de la hache me heurte violemment: une fois à l'épaule, l'autre au foie. Je recule...j'attends mon instant.\\ Le nain brandit sa hache, et je sens mon avantage arriver:\\ j'agrippe le manche de l'arme quand il arrive vers moi, et je le tiens très fort, tenant le nain trop loin pour craindre ses coups de pied, et voila l'un des avantages des humains, lui n'est pas à l'abri de mes coups, en particulier du violent coup dans l'estomac qui le projette au sol en lâchant sa hache. A le voir ainsi, je sais que je peux gagner avec classe, et je décide de le faire, je lui lance sa hache et je récupère mon arc tandis que le nain se relève difficilement. Il refuse d'arrêter le combat qu'il a déjà perdu, il met en avant son honneur...je lui dois bien la fin du duel...ne serait-ce que pour son courage. Il s'approche de moi, voulant courir, et je tire ma 5ième flèche...il s'effondre au sol. Je ne peux le laisser là, je le soigne donc.\\ Quand il rouvre les yeux, je fais un rapide prière à Kaïn, et je me retire après une révérence devant l'autel. Mon devoir d'artisan m'appelle encore. //**(Suite par Zorïn, le 01 Novembre 2004)**// Une fois le combat terminé, Zorïn, encore en vie grâce au soin de Gluk se relève péniblement et titube jusqu'à la porte du temple afin de pouvoir aller sur la place.\\ Il crache encore beaucoup de sang, et ses blessures sont encore très importantes. L'une des flèches de l'artisan est en effet passé très près de l'artère lorsque celle-ci s'est logée dans son épaule. Le nain aperçoit alors Gluk retourné près du pont, et il entreprend alors de parvenir jusqu'à lui, en rampant, pour le remercier de lui avoir offert ce combat.\\ Toute les personnes se situant sur la place peuvent donc le voir ainsi, en train de traverser le fort tel un martyre. Pourtant, celui-ci reste silencieux, contenant noblement sa douleur, et lorsqu'il s'effondre au beau milieu de la place, tous semble indiquer qu'il va périr là, mais non, il se relève, l'air plus déterminé que jamais, serrant les dents et marmonnant des mots presque inaudibles. Certaines personnes, les plus proches de lui peuvent entendre cependant:\\ "Kaïn, tu me donnes peut-être la force et le courage de combattre pendant la bataille, mais aussi avant et après.\\ Je ne périrais pas sur cette place. Ce n'est pas une mort digne d'un guerrier" Puis il continue son chemin jusqu'à arriver aux cotés de l'artisan. ===== Furrinus, le Premier Dieu, par Taleara, Moine de Furrinus ===== Au Commencement, il n'y avait que Furrinus, le Premier Dieu, les hommes, ses fidèles, et la Vérité Absolue. La Vérité était comme une lumière et, comme les yeux des humains ne sont pas assez forts pour supporter directement sa vue, Furrinus la réfléchissait comme un miroir pour atténuer sa violence. Malheureusement, un miroir a toujours deux faces : une qui réfléchit la lumière et une qui l'absorbe. À cause de cela, Furrinus est nommé le Dieu de la Vérité et des Mystères. Au fil du temps, la tension entre les deux côtés du miroir crût jusqu'au point de rupture : le miroir se brisa et de ses fragments naquirent tous les dieux actuels : chacun ayant une face lumineuse et une face obscure. N'étant que fragment, aucun de ces nouveaux dieux ne connaissait la Vérité Absolue en son entier et cela engendra de violents conflits lorsque certains dieux décidèrent qu'ils détenaient la Vérité alors que les autres essayaient de tromper les hommes. Il reste heureusement des fidèles de Furrinus, qui tentent par tous les moyens de retrouver la Vérité Absolue en voulant concilier les différents dieux. Mais avant d'y arriver, ils doivent accumuler les connaissances théologiques de manière à avoir une vue, partielle forcément, de l'ensemble qu'ils ont à reconstituer. ===== Manuscrit trouvé un soir d’hiver dans la taverne de la Baie par l'Élu de Faun ===== Élu de Faun, tu parles d’un titre ! Jamais je n’aurais cru pouvoir un jour en être affublé, moi qui était un modèle d’honnêteté et de désintéressement.\\ Si, si, il faut me croire. Ce soir, le secret est trop lourd, et la bière me rend bavard, mais ce serait trahir Faun que de me dévoiler, alors va pour ce parchemin.\\ Il y a quelques mois, j’étais encore un lettré. Je voulais comprendre pourquoi les habitants de ce monde s’agitent à la recherche de pouvoir, alors qu’ils ignorent la mort et qu’ils pourraient vivre heureux... pourquoi ils se dépensent à inventer le bien et le mal, l’ordre et le chaos, et tous les dieux... je voulais trouver la racine de la vérité et du mensonge. C’est cette nuit-là que je l’ai trouvée, cette même nuit où Emma la douce devint Emma la démone, et ou le monastère fut dévasté. J’avais marché depuis tôt le matin, et je jeûnais depuis quelques jours. Le soir, j’ai prié Furrinus de m’apporter un rève de vérité, avant de me coucher sur une pierre. Faun vint à sa place, sous la forme d’un renard pâle, Je le reconnus sans peine. Il me montra l’origine du monde, et je sus alors le pourquoi de la liberté et de la servitude, de la justice et du vol, et du silence de Furrinus : - " Écoute ma voix, car aujourd'hui commence pour toi une nouvelle vie. Un grand conflit s'annonce entre les dieux d'Odyssée et je t'ai choisi pour être mon champion. Toi, l'errant, l'homme sans foi ni but, tu es désormais l'élu de Faun, dieu des voleurs. Tu connais déjà mes préceptes, car c'est ta foi qui m'a attiré. - Faun, je sais ton pouvoir, je sais que tu fais et défais les fortunes, que tu es le vent qui souffle où il veut, que sans toi et ton frère Azad, les hommes seraient à la merci des dieux, mais pourquoi me choisir? Je suis nul comme voleur, je me fous complètement des richesses, tu le sais bien ! - Tu sera le meilleur d’entre eux, tu en as toutes les qualités :\\ Tu t'es délivré de l’appétit des richesses, ainsi tu peux voler sans attachement.\\ Tu t'es délivré du bien et du mal, ainsi tu peux voler sans répulsion.\\ Tu cherches la vérité des apparences et quand je te l’accorderai, tu pourras voler sans illusion.\\ Une fois que tu sera sans attachement, sans répulsion et sans illusion, qui pourra t'empêcher d’accomplir ta mission? Allez, va, enrichis-toi pour me servir et développes mon culte ! " Je savais bien que ce sacré farceur ne m’avait pas tout dit, mais quand un dieu vous choisit, il est difficile de refuser, même poliment. ===== Mon Choix par Kayle, Élu de Shain ===== La pleine lune brille sur la baie, ses rayons argentés caressent avec la douceur d'une amante les hautes tours de la citée. Une brume épaisse et poisseuse montée de l'océan enrobe les vieux bâtiments et les quelques badauds qui errent encore dans les sombres ruelles de l'antique citadelle. Quelques rats aux mouvements furtifs courent le long des quais à la recherche de leur pitance. Soudainement, alertés par un bruit proche, les rongeurs plongent à l'abri derrière les caisses empilées sur le débarcadère. Précédée par le bruit de ses pas, une silhouette surgit de la brume. Avançant de la démarche souple et féline du guerrier accompli, le jeune demi-elfe semble plongé dans ses pensées. Revêtu d'une lourde armure noire, portant un fléau au côté, son allure martiale dément la finesse de ses traits. Son poing droit serre convulsivement un médaillon aux armes de Vénéra, la puissante déesse de la justice. Parvenu devant une massive bâtisse, il sort une clef d'une petite bourse, l'engage dans la serrure et franchit la porte d'entrée. La pièce dans laquelle il pénètre est meublée avec goût. Une table de chêne en son centre, un âtre dans lequel achève de mourir un feu et quelques tapisseries aux murs complètent le décor. D'un mouvement vif le guerrier jette sur la table le pendentif et se met à tourner en rond, tel un fauve en cage, ses traits crispés et la flamme tapit dans son regard dénotent une intense colère. - "Comment osent-ils ! J'ai toujours servi le temple avec fidélité ! Me blâmer ! Moi !" Brusquement, le poing ganté d'acier du demi-elfe s'abat avec force sur la table massive, laissant une marque profonde dans le bois durci. Il se saisit du médaillon et le lance d'un geste rageur dans le feu. - "Cette déesse est faible et impotente ! Tout comme ses serviteurs, elle est aveuglée par une justice faite par les hommes, pour les hommes, et par conséquent sujette aux défauts et à l'imperfection des mortels !" Levant les mains au ciel, l'homme s'exclame d'une voix furieuse : - "Je te renie Vénéra, déesse aveugle ! Désormais, je suivrai ma propre voie, tu ne représente plus rien à mes yeux si ce n'est l'incarnation des faiblesses humaines ! " A ce moment, une colonne de flammes rougeoyantes s'élève du foyer et, en son coeur, il se forme une vision de cauchemar : un guerrier de haute taille dont le crâne nu est entouré d'un halo de flammes et de ténèbres. Saisissant son arme, le jeune homme se jette sur le démon flamboyant et lui assène un terrible coup. Mais l'arme ne fait que passer au travers des flammes sans causer la moindre blessure à l'entité. Celle-ci éclate d'un rire macabre, puis s'adresse au guerrier abasourdi d'une voix sépulcrale. - "Je ne suis pas ton ennemi Kayle, bien au contraire je vais t'offrir ce que tu désires. Je ferai grandir la rage qui t'anime, je la nourrirai et je ferai de toi mon poing sur cette terre. En mon nom, tu anéantiras les agents du mal qui rongent ce monde petit à petit. Acceptes de me servir et suit ma voie ! Pour toi, elle sera pavée de sang et de flammes ! Je t'ai choisi, rejoins-moi." Fasciné, Kayle tombe à genoux. Son esprit, envahi par la présence et la puissance de l'immortel, est plongé dans un abîme infini, celui de l'essence même du dieu de la Rédemption. Une éternité de colère et un insondable désir de vengeance l'envahissent. Une fois cette vague de haine brute passée, un nom demeure, celui du Seigneur de la purification, Shaïn. Lentement, le visage de Kayle se lève vers le rictus morbide de la divinité. Humide de sueur, la bouche crispée dans un rictus sauvage, le demi-elfe murmure d'une voix rauque : - "Qu'il en soit ainsi ! Pour toi je lèverai une armée de sombres guerriers, et nous exterminerons les larves vouées au mal qui grouillent sur ce monde. La colère de Shaïn fera trembler cette terre." ===== Poèmes et prières à Vénéra par Héméra, Prêtresse du Temple ===== Dans les plaines hurlantes et saccagées\\ Les lys flétries et les arbres calcinées\\ Pauvres demeures des frères tombés\\ Dont les esprits se torturent à jamais Ici, loin de toute vie, de toute gaieté\\ reviennent les souvenirs d'un massacre\\ ils sont tous morts et à nos pieds\\ réside la beauté d'un zénith âcre L'histoire nous apprend chaque jour\\ Que derrière chaque bataille il renait\\ l'espoir qui dans nos coeurs battait\\ et qui vivra comme Vénéra, pour toujours. {{:pantheon:venera.png|Vénéra}} Le vent souffle sur la plaine\\ Il a emporté les armes\\ Le souffre a laissé place au pollen\\ Mais rôdent les cris du vacarme Sous mes pieds le sol se dérobe\\ Je le sens couler sous mes sandales\\ C'est le sang chaud comme une étole\\ Que porte l'herbe après la bataille C'était pour pas que je m'endorme\\ Sous la chaleur de quelques larmes\\ Mais pour que jamais ne s'envole\\ Ma colère, ma foi, mes armes Craignez Venera en colère\\ Qui viendra hanter vos tombeaux\\ Pour protester contre les guerres\\ Et Ses enfants tombés trop tôt Aujourd'hui, c'est plus votre problème\\ Aujourd'hui, votre lutte devient mienne\\ Ce n’est plus la Templière Khanie\\ Mais d'autres noms qui sonnent l'hallali Le vent a soufflé sur la haine\\ Il a emporté les larmes\\ Et la souffrance sur d'autres plaines\\ Malgré les cris, ils ne désarment ===== Prières, par Azelun d'Aexarn, Élu de Shanya ===== ====Verset I==== Céleste Dame des Nuées\\ Acceptez prières invoquées\\ Par ces quelques vers partagés\\ Réconfort je souhaite retrouver\\ Aucune supplique cependant\\ De ménestrel fervent\\ Juste partage de moment\\ Sombre Dame de vénusté A choisi de me quitter\\ Et nos destins séparés\\ Témoin du mariage en comté\\ Vous avez béni les mariés Montrant alors votre existence\\ A troubadour sans espérance… ====Verset II==== Céleste inspiratrice\\ Des muses libératrices\\ Des vers, Impératrice\\ Aux paroles salvatrices C’est funeste destin\\ Que vivront jours prochains\\ L’Obscurité revient\\ Et je ne pourrai rien Etats d’âmes nécessaires\\ De dévoué trouvère\\ A exprimer ses vers\\ Aucune poésie\\ Pas de beauté choisie\\ Pour mort sans frénésie Elle frôla la lumière\\ Découvrit être cher\\ Dépérit en sa chair\\ Mortelle tempête la perd Pardon pour tristes faits\\ Qui oublie la beauté Mais recherche un instant\\ Retrouver Belle d’antan… ====Verset III - en quittant BrumeVent par la route d'Orlanh==== Une légère caresse\\ Donnée avec paresse\\ Pour cette dernière messe\\ Que m'offre l'astre solaire s'endormant au loin\\ Un coeur plein d'allégresse\\ Âme emplie de sagesse\\ Je m'en vais sans vitesse\\ Regardant dernièrement beffroi du châtelain\\ Mon âme sait que je laisse\\ Cette pauvre comtesse\\ De nouveau en tristesse\\ Restant forte et disponible malgré son chagrin\\ Que ce chagrin me blesse\\ Mais d'inspiration naisse\\ Et que me gagne l'ivresse\\ De comparer en son honneur vers et quatrains\\ Une légère caresse\\ Loin de cette liesse\\ Mais gardant hardiesse ====Verset IV - restauration de la Harpe==== Je pus composer au sein de cet atelier\\ Une prière pour toi afin d'honorer\\ Tant de beauté sur ces instruments meurtriers\\ Je pus désenchaîner une joie refoulée\\ Lorsqu'il se mit en devoir de m'accompagner\\ Sur la restauration de la Harpe abîmée\\ Donne moi l'inspiration\\ Pour agir de belle façon\\ Que mes gestes accomplis\\ Composent belles poésies\\ Il fut sûrement rapporté\\ Qu'un jour il rencontrerait\\ Celui qui lui permettrait\\ De la faire ressusciter\\ Que chacun des coups rythmés\\ Lui redonne vitalité\\ Que de son coeur abîmé\\ Renaisse tonalité ====Verset V - Mort des Larmes==== Elle était allongée sur des dalles assombries\\ De son triste corps ne montait aucune vie\\ Etait-elle endormie?\\ Etait-elle affaiblie?\\ Que quelques airs cristallins d'une harpe de nuit\\ Suffit à la ramener des limbes de minuit\\ Ai-je alors bien agit?\\ De lui offrir un répit?\\ Sinistre destinée déclenche horribles cris\\ Et ils la prirent pour lui prendre son essence de vie\\ Aucune poésie\\ Et sa beauté finie\\ "les Larmes" fut portée sur l'autel des sacrifices\\ Et il ne put rien à l'emmener loin d'ici\\ ====Verset VI - Un moment de quiétude==== //[sur l'air de Simon and Garfunkel, sound of silence]// Sur les pentes des montagnes\\ Une envie de chanter me gagne\\ Quelques vers pour ces beaux paysages\\ Quelques notes pour ces roches sans âges\\ Et au sommet, somptueux\\ Paradis ou merveilleux\\ C'est un moment de quiétude\\ Un monastère aux murs blanchis\\ Crevant l'azur d'un ciel bleui\\ Une issue gardée par moine zélé\\ Un ménestrel attendant de pouvoir rentrer\\ Et une Harpe, cristalline\\ D'inspiration, divine\\ C'est un moment de quiétude\\ Dans ce sanctuaire d'Ether\\ Furrinus accueille trouvère\\ Disciple de Shanya la belle\\ Muses des bardes et ménestrelles\\ Et de savoir, dispensé\\ D'une sagesse recouvrée\\ C'est un moment de quiétude\\ ====Verset VII - réponse de la déesse==== N'aurait-ce été qu'un hasard que d'être présent\\ En ce jour, au sein du sanctuaire de BrumeVent?\\ Bénédiction en chapelle\\ Inspiration éternelle\\ Apparition dans le ciel\\ Récompensant ménestrel\\ Mais de son vol gracieux prouva son existence\\ A ses yeux ébahis requérant sa présence\\ ====Verset VIII - acrostiche==== Une simple envie de me rapprocher d'une déesse\\ Qui m'offre le moyen de chanter allégresse\\ D'exprimer les passions avec mots de finesse\\ Pour que chaque moment d'écriture soit une messe\\ **S**uffirait-il alors de composer quelques vers\\ **H**âtivement sortis de l'esprit d'un trouvère ?\\ **A**cceptera-t-elle de tourner céleste regard\\ **N**imbé de lumière vers conteur aux yeux hagards ?\\ **Y** aurait-il alors espoir d'émouvoir son coeur\\ **A**vec quelques fugitives pensées d'un rêveur ?...\\ Une simple envie de retrouver cette caresse\\ Que m'offre son éphémère message d'ivresse\\ Un signe délicieux emplit de finesse\\ Ramène volage esprit en voie de sagesse...\\ ====Verset IX - ténèbres==== En profondeur de la terre\\ Aucune oreille pour trouvère\\ Juste quelques compagnons\\ Appréhendant les tréfonds\\ Profitant d'un lugubre moment, assis\\ Au sein de ces couloirs de cadavres envahis\\ Quelques instants de paix pour écrire mots choisis\\ Pour une déesse éloignée de ces vers, on prie...\\ En profondeur de la terre\\ De ce souterrain cimetière\\ Dans un plus grand abandon\\ La plus simple dévotion\\ La beauté s'est éteinte au seuil des profondeurs\\ Loin des monts et vaux merveilleux enchanteurs\\ Loin des oeuvres naturels et de créateurs\\ Restant seul avec une richesse aux milles splendeurs\\ En profondeurs de la terre\\ Les coeurs et âmes retrouvèrent\\ Une beauté sans concession\\ Affichant leur cohésion...\\ Chacun brille de poésie,\\ Cherchant encore à l'exprimer\\ Des charmes offert par la vie\\ Ignare des voies inspirées...\\ ====Verset X - appel à Feu l'Elu de Shanya==== Humble conteur, troublé par son apparition\\ Charmé par ses galbes, il offrit génuflexions.\\ Resplendissante, elle apportait bénédiction\\ A force et beauté unies dans la perfection...\\ Que l'instant de poésie\\ De musique et pensée\\ Sache un instant ramener\\ L'Elu qui sera séduit...\\ ====Verset XI - Veillée==== //Il trouva ainsi un lieu tranquille, il s'assit sur un rocher, sorti sa compagne, la Harpe et se mit à jouer un air progressif, qui montait, qui voulait s'élever vers les cieux, qui voulait rejoindre les hautes sphères...//\\ //[Air de El Condor Passa]//\\ Sous un plafond d'étoiles et de lumières\\ Sous l'éther\\ En hiver\\ Au sein du monastère, austère\\ Écoute les paroles de ton trouvère\\ Chantées claires\\ Saint' prière\\ Au sein du monastère, ouvert\\ Déesse de muse de poésie\\ Entends-moi\\ Par ma voix\\ Shanya superbe, sublime égérie\\ Prends de moi \\ Ces vers là\\ Juste un instant\\ Au grès du vent\\ Quitte les chansons de ton univers\\ Pour nos sphères\\ D'âmes légères\\ Au sein du monastère, Prières\\ Autour des flammes dansantes s'élevèrent\\ Mes prières\\ Ma bannière\\ Au sein du monastère, des Pères\\ Fidèle à la beauté de ta vie\\ Laisses moi\\ Chanter pour toi\\ Shanya du monde affranchi\\ Libère-moi\\ Exalte-moi\\ De mes tourments,\\ Délivrant.....\\ //La mélodie continua sans parole accompagnée de la Harpe, il était différent, il était redevenu lui même et il le faisait partager, aux hommes, à la Terre, aux dieux...//\\ ====Verset XII - Appel à Shanya pour Gerald==== Ô Alizés lointaines tournoyantes en castel\\ Disputant le comté de ses blanches nuées...\\ Venez à moi transportant paroles fidèles\\ Ramener la clameur d'un ménestrel inquiet\\ **S***aura-t-elle encourager\\ **H**ardiment, pour guerroyer,\\ **A**uteur de prière chanter\\ **N**e pourra-t-elle demander\\ **Y** prier celui visé\\ **A** bénir nos bras armées\\ Ô Alizés endiablées, soyez messagers\\ De cette prière chantée au grès des Nuées\\ Emportez l'écho de cette requête contée\\ Pour aider compagnie de ménestrel inquiet\\ **G**rand chevalier du comté\\ **E**coute les paroles priées\\ **R**egarde vers barde troublé\\ **A**pporte courage, fierté\\ **L**ance félicité\\ **D**ispense ta témérité\\ Ô Alizés envoyez, en héraut apportez\\ Cette prière pour déesse influencée\\ Celui qui des Nuées apportera bienfait\\ Noble dieu, apporte soutien à barde Inquiet...\\ //En des moments où les mots ne suffisent plus, qu'il faille agir manu militari, la douceur d'une déesse peut peut-être interférer auprès des hommes d'armes.//\\ ====Verset XIII - Remerciement à la flamme d'un cierge==== Lorsque les frimas du désespoir vinrent toucher\\ Les affres de mon âme blessée et torturée,\\ Une lueur lointaine vint brûler et briller\\ Pour commencer à faire fondre la torpeur glacée.\\ Petite flamme dansante\\ Au firmament de l'Azur\\ D'ondulations provocantes\\ Et de fougueux gestes purs\\ Lorsque les frimas ténébreux vinrent empêcher\\ Tout retour vers un semblant de réalité, \\ Son Azur violacé lancinante vint m'aider\\ A revenir et des Ombres me protéger...\\ //On me demanda un jour de déceler toute trace de beauté dans ce monde. Ce fut dans le dédale des catacombes, qu'une simple lueur vint illuminer mon coeur et me sauver.//\\ ====Verset XIV - la beauté d'une harpe==== Ce fut en BrumeVent que Comtesse demandait\\ D'être témoin et rapporteur de la Beauté\\ Et de tenter par mille façons de l'exprimer\\ Dame Nature généreuse,\\ Créatures plantureuse\\ Créations merveilleuses\\ Et autres mystérieuses\\ Je fut déjà héraut de merveilles racontées\\ Les contant déjà par des prières versifiées\\ Mais toujours novice d'un moment digne de vous écouter\\ Et autres merveilleuses ?\\ Furent portées mélodieuses\\ Envoûtantes et radieuses\\ Rendant mon âme heureuse\\ Envoûté, charmé, je ne pu m'empêcher\\ De continuer à jouer cette douce mélopée\\ Pour apaiser une créature affolée\\ Mais comment oublier de raconter\\ Que même dans ces couloirs on peut la retrouver\\ Pas dans la mort mais par des notes exprimées...\\ Rendant mon âmes heureuse\\ D'avoir défier l'affreuse\\ Idée qu'une loi malheureuse\\ Fasse les tombes hideuses\\ Ô déesse des cieux qui m'a déjà montré\\ Que mes quelques frasques pouvaient te détourner\\ Écoute les notes de cette Harpe Enchantée...\\ //Lorsque les notes d'une Harpe sont suffisamment puissantes pour que leurs portées viennent enserrer la volonté d'une bête. Et ainsi s'élever comme un hymne à la beauté de la musique.//\\ ====Prière Profane - contribution pour le repos de l'âme de Zorinnus==== Qu'enfin se termine cette longue errance, \\ Par Trois Os d'un corps meurtri d'une grande violence\\ Déposés dans un caveau en toute innocence\\ Par des mains qui n'ont de cesse cette macabre danse.\\ Cesse l'attente d'entre les morts et les vivants\\ Terme d'une longue quête et d'un profond tourment\\ Que l'Equilibre soit rétablit décemment\\ Que son Cycle reprenne son cours normalement.\\ Crâne fut l'Os Premier que Minuit nous remettait\\ Tibia, le Second que noble âme nous offrait\\ Epine Dorsale, Tierce légende ramenée.\\ Que la Matière rejoigne l'Esprit libéré...\\ ====Verset XV - Prière? Déclaration? - Motivation, un moment de bonheur==== //[Air de Mistral Gagnant, Renaud]//\\ Arrêter un instant sur les berges d'un étang\\ Et contempler les bois merveilleux\\ Respirer ce grand air d'un moment émouvant\\ Perdu dans les tréfonds de tes yeux\\ Oublier un moment la tristesse des gens\\ Rêver à d'autres cieux merveilleux\\ Que verdure et fraîcheur d'un fabuleux printemps\\ Viennent illuminer des choeurs mielleux\\ Chanter belles paroles pour ce bosquet charmant\\ Prière digne d'un lieu avenant et gracieux\\ Sublime moment\\ Contempler les ramages la forêt et les bois\\ Rêver d'une rencontre idyllique\\ Espérer d'une ce lieu la douceur de tes bras\\ Puisse me montre monde onirique\\ Que chacune de mes notes puisse toucher Shanya\\ Te montrer cette voie magnifique\\ Qu'en un mot de mes rimes soit la source de ma joie\\ Et que tes pensées uniques\\ Chaque fois que nos vies nous ramènent vers toi\\ Humble ménestrel enchanté et magique\\ Prière pour Dara\\ Cette prière Dara je te l'offre pour toi\\ Pour que tu puisses un jour convoler\\ En ces temps calmes enfin pour que chante ta voix\\ Et rende à ce village sa beauté\\ Chacun de tes actes pour lui ramener Joie\\ Et bonheur et puisse alors inspirer\\ Que cette déesse que tu ne comprends pas\\ Te souffles un instant paroles aimées\\ Et qu'ainsi sans colère et sans haine cet endroit\\ Puisse alors être notre lieu partagé\\ Ma Douce Dara....\\ //Quel bonheur alors que de pouvoirs ressentir la présence de cette déesse, surtout après un tel moment de bonheur.//\\ ====Prière à Hôrosis - Requête==== Ô divin Gardien du Précepte Sépulcral\\ Oyez ma prière, ô divin Juge Impartial\\ D'un ménestrel rendu en funeste spirale\\ Dévoilez moi les quelques secrets inconnus\\ Des mortels, celui qui trace et mène leur venu\\ En votre domaine pour jugements des âmes perdues\\ Alors entendez ma question, simple requête\\ Ma présence défunte à ce jugement de faites\\ Trépas est inhérent pour que venue revête\\ L'Esprit seul ne peut-il alors inviter\\ Siège d'une âme refusant une mort violentée\\ Rompant Cycle de la Vie, par curiosité\\ ====Verset XVI - Conseils==== Ô Furrinus, Père de tous les Dieux\\ Ô Te Danann Déesse Mère\\ Ô Shanya porteuse de ma requête, \\ Écoutez ce jour, le conseil que vous demande mortel\\ Cet acte présent relève de trames spirituelles\\ Qui me sont inconnues et qui m'interpellent\\ Je n'ai pas l'arrogance de poser mon dévolu\\ Ni même le pouvoir de décider sur vos Élus\\ Me laissant en ce lieu comme perdu\\ Entendez ma requête, comment ai-je pu les figer\\ Alors que vos regards sur nous est posé\\ Ne les laissant pas me conseiller\\ J'en appelle à vous pour la voie me montrer\\ Si telle est alors votre volonté de me laisser décider\\ J'assumerai mais peut être sans la sagesse espérer...\\ ====Verset XVII - Hommage post mortem==== Shanya,\\ Accordes moi une main ferme et délicate, \\ Pour que ces notes cristallines et légères relatent, \\ A ce défunt innocent, victime candide, \\ De malveillances fraternel et de leurs séides\\ Qu'un ménestrel, jadis attentif apprenti, \\ Un souvenir respectueux et anobli\\ Par ce désir perpétuel de s'améliorer\\ Pour rendre les honneurs à mentor respecté...\\ Joran,\\ Que ton carquois soit rempli\\ Nul trouble brouiller ta vue\\ Tes terrains de chasse garnis\\ Et demeurer Ingénu...\\ //Il laissa les dernières notes transporter ses dernières paroles, \\ Il les regarda presque et revint vers le seuil des marches...\\ \\ Il remonta alors cérémonieusement et revint dans les ramages...// ====Verset XVIII - Plantation des plants dans les jardins secrets==== //[Sur de San Francisco, Maxime le Forestier]//\\ Volutes des beaux champs\\ Éprouvant sentiments\\ A vers enchantés déclarant ma flamme\\ Imprégnant mon âme des jardins secrets\\ Ils se sont réunis\\ Venant de tous les pays\\ Déposant offrandes symboliques et belles\\ Naturel autel en étrange lande\\ Et Boisdoré se recueille\\ Et Boisdoré sous les feuilles\\ Ô Boisdoré, chante la paix\\ Racines et plantes, prières et vénusté\\ Déesse de beauté\\ Dépose regard bleuté\\ Admire ces contrées respire ce parfum\\ De ces doux jardins dans cette envolée\\ Écoute nos paroles\\ Racontant nos simples oboles\\ Unifiant racines de primal emblème\\ A ce grand baptême d'essence divine\\ Et Boisdoré s'illumine\\ Et Boisdoré tambourine\\ Le Nom des Dieux sera prié\\ Un court instant, léger et raconté\\ Que ce nouveau verger\\ Maëlstrom de nos contrées\\ Grandisse et prospère en ce lieux béni\\ Que soit infini leur reflet d'Aether\\ A Shanya je dédis\\ Charme d'une poésie\\ Pour qu'encore une fois elle vienne bénir\\ De sa voix, grandir, brille son Aura\\ Et Boisdoré fêtera\\ Et Boisdoré chantera\\ Pour retrouver toute son âme\\ Frivole et pure, des mots qu'encore je clame...\\