Une grave épidémie à la Baie

(Daté de Mai 2008)

La Baie

Une grave épidémie...

Par Syllmeria

La foule se presse sur la place de la Baie tandis que les gardes de la Cité Blanche poussent les lourdes portes de la Cité qui tournent sur leurs gonds avant de se fermer dans un raffut terrible.

Une vieille dame se met alors à empoigner sa canne avant de prendre la parole d'une voix chevrotante. “Qu'allons-nous devenir? Ce mal nous ronge les os et empoisonne notre sang! J'ai encore de longues années devant moi et des petits enfants à voir grandir!”.

D'autres voix s'élèvent alors : “Vénéra protège nous de ce triste sort. Nous t'implorons.”

La voix du peuple gronde et l'affolement se fait sentir. mais, au milieu de toute cette agitation, une voix d'enfant essaie de se faire entendre :
“J'ai vu une Dame, une Dame très jolie, au Temple. Elle prie beaucoup et même que notre Déesse l'écoute.”

Le père de l'enfant attrape son fils avant que la cohue de personnes qui l'approche subitement ne l'asphyxie.
“Ou as-tu entendu ça? Parle petit! Peux-t-on réellement espérer être sauvé? Es-tu en train de mentir?”.
Dans les bras de son père, l'enfant, se sentant en confiance, répliqua aux autres : “Nan! Je mens pas moi! J'ai entendu quand j'ai mis mon oreille contre la porte du Temple parce qu'il y avait beaucoup de monde dedans.
Il y avait des soldats et des mages aussi et des miliciens.
Je les ai vu rentrer quand je jouais avec ma copine Siemie.
Y'en avait même un qui avait un joli truc qui brillait beaucoup sur son torse avec marqué : Cadet de la milice. Et la Dame elle priait beaucoup aussi”.

Un à un les habitants se concertèrent avant que le bruit de leurs voix se fasse moins important. Quelques-uns donnèrent une petite tape à l'enfant en guise de remerciement et le soulagement se fit sentir.

La place était à nouveau plus ou moins calme bien que certains restèrent assis de longues minutes encore sur le bord de la fontaine, discutant toujours de cette maladie dans la Cité.
“Il parait que la maladie est très contagieuse.”
“Contagieuse? Mais à quel point?
Je ne suis pas encore touché par ce mal et Vénéra m'en préserve.
Je crois que je vais m'enfermer chez moi pendant un bout de temps pour me mettre à l'abri.”
“Je ne sais pas vraiment comment elle se transmet moi non plus.
Je vais faire comme toi et rester chez moi. Au moins je serais toujours en vie dans quelques mois.”

La place se vida peu à peu, les derniers badauds observant les gens qu'ils croisaient avec méfiance, se demandant si un tel était atteint du mal ou non, agrippant leurs frusques pour que le virus ne les atteigne pas.

Courage

Par Azelun d'Aexarn

Il arriva sur la place, d'un pas tranquille en ajustant des mélodies de sa harpe. Arrivant, il aperçut la jolie damoiselle, dont l'éclat des roses périssaient sous l'éclat de son minois ! Il s'inclina mais préféra attirer le chaland, le citoyen et l'artisan car déposant son panache, se prépara à chanter :

“Oyez, Oyez, Gens de Baie, venez écoutez la complainte d'un barde, celle témoin de temps de FLEAUX qui vous touchèrent et à chaque fois se releva avec brio, encore et toujours plus belle et plus forte…”

Il prit une grande inspiration et commença son chant des rues…

“Puisses tu toujours briller malgré ce qui t'accabla
Perle du Sud victime de sombres entrelacs
D'un destin aveuglément sournois et sans foi
Et pourtant, prisonnier des hommes et de leur choix.

En tes entrailles déjà ourdissait sombre Mal
Grouillant, infestant et empestant dédale
Envoyant les porteurs de cette PesteMort
Et ces temps virent Skreek sombrer dans son essor.

Cela aurait pu être vol majestueux
En tes cieux azurs, mais ce fut plongeon furieux
Qui te meurtrie détruisant maisons, quartiers
Et laissant souvenir de Mirage excédée.

Et la Funeste Dame s'invita à ta porte,
Récoltant de NegraDextra les âmes mortes
Orpheline, veuve renaissant de tes cendres,
Ce fut l'Alliance Sacrée qui put te défendre.

Privé de la Lumière d'Arilan plongé dans un songe,
Ce fut en un repos méritée que calme prolonge et prolonge
Et l'on pu vérifier l'adage d'un calme avant
Tempête, terrible Raz de Marée t'engloutissant.

Peu surent lire les augures d'un temple abandonné
Annonciateur encore de malheur affligé
Profitant de ses yeux embués et troublés
La Déesse négligée ne pu sauver.

N'aurait ce été qu'un rêve étrange et pénétrant
Oublié dans les limbes de mon inconscient
Qu'au grand jamais ces vers n'auraient été écrit
Narrant ce réel cauchemar en ce récit.

L'envahisseur cette fois-ci ne fut que Vermine
Provenant des campagnes, des rues et des courtines
De leurs dents acérées propageant maladies,
Des rats pestiférés dont certains en ont péri.

Mais Baie ne fut pas dupe car cet évènement
Cachait les forfaitures lugubres d'un sorcier dément
Invoquant le Démon Majeur du Rat Cornu
Raoul d'Andrésy en échec fut tenu.

Était ce encore le fait de Skreek ou de Silas ?
Mais le temple souffrit d'un feu éteint par la Glace.
Et des choses se ruèrent sur la place préparée
Dont chaque élémentaire des eaux fut terrassés.

Autres vermines qui envahirent les rue de Baie
Se propageant pour semer la mort et piller.
Les Pirates dévastèrent, tuèrent et ravagèrent
La cité victime de Fléaux et de la Guerre.

Se navires perdus et son commerce menacé
Seuls des âmes de bonnes volontés, purent l'aider
A éviter le ravage des navires restant
Pour satisfaire Sirène à l'orgueil pédant.

Mais les ténèbres inquisitrices empêchèrent
D'appeler les vraies menaces qui pesèrent
Sur une ville assailli par terrible Chinère
Invoquée par l'un des quatre élémentaires.

Ô Fléau assassin qui étreint loin des mots
La cité ravagée qui résiste aux assauts
Tâchant son destin des marques de l'infamie
Puissent ces vers narré taire ses ennemis

Anodin parfois, ce fut l'instrument d'un fou
Qui cibla la Source du savoir d'un verrou
Anhilant les arcanes d'un Balai posé
Par des éléments dont on ce serait deviner…

Et puis aujourd'hui on évoque nécromancie
Un mal inquiétant touchant à chacun leur vie
Mais en cité de Vénéra la lumière vit
Et sauvera les âmes d'une funeste folie”

La musique cessa et il regarda les gens présents :

“Mais Baie relevée, sauvée
Toujours sera préservée
Dans mon coeur illuminé
Cité aux couleurs par milliers !”

Par Syllmeria

Les quelques personnes présentes lèvent leur regard vers le barde, un regard empli d'incertitude et de douleur en ces temps si durs, et les commérages se tuent peu à peu.

Chacun se mue dans un silence respectueux, la foule se faisant un peu plus dense à chacun des vers de sa prosodie.
Nul bruit ne vient altérer son chant si ce n'est le ronronnement d'un chaton venu se poster près de lui.

Dans ce recueillement si solennel, la foule ferme les yeux goutant à ce chant sublime et quelques jeunes femmes essuient rapidement les larmes qui commencent à perler à leurs yeux, se regardant avec gêne.

Le mal qui ronge la Cité n'est plus qu'un souvenir lointain et le public plonge doucement dans une voluptueuse extase.

Le chant fini, un silence pesant s'installe et quelques mains clapotent avant que chacun acclame avec ferveur le barde pour ce doux moment passé. De jeunes enfants se bousculent pour donner leurs petites piécettes et de jeunes maman se muent en remerciement, tous plus touchant les uns que les autres, avant d'offrir davantage de pièces.

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